ACCD’OM KÉ SA KO ?

PRÉSENTATION

Sous l’impulsion d’un groupe d’élus ultramarins, l’Association des Communes des Départements d’Outre Mer (ACDOM) a été créée en 1991. Elle est devenue, depuis l’Assemblée générale de novembre 2006, l’Association des Communes et Collectivités d’Outre Mer (ACCD’OM) et regroupe aujourd’hui 130 adhérents.

Porter la voix des ultramarins

À travers ses adhérents, l’association représente plus de 80% de la population ultramarine. 

Regroupant les communes des quatre départements d’outre mer pendant de nombreuses années, l’association s’est ouverte aux communes de Mayotte d’abord, puis à celles de Polynésie française et de Nouvelle-Calédonie en 2002 et 2003. La commune de Saint-Pierre (Saint Pierre et Miquelon) a rejoint l’association en 2010.

L’Association fonctionne sur le principe d’une présidence tournante de deux ans par région géographique : Pacifique, Océan Indien, Antilles/Guyane depuis 2007. Les postes de Trésorerie et de secrétariat général tournent également et sont partagés avec les régions qui ne président pas. 

En 2002, l’association des Communes et Collectivités d’outre Mer (ACCD’OM) a décidé de passer à une nouvelle étape de son évolution. En effet, après avoir fonctionné sur le principe du bénévolat à partir d’une présidence tournante depuis 1991, l’association s’est dotée d’un Secrétariat Général permanent en 2002, toujours sur la base du bénévolat.

À partir de 2007, le Conseil d’administration a également décidé de professionnaliser un poste de Délégué Général, confié à Monsieur Lilian MALET qui a occupé les fonctions de Secrétaire Général de 2001 à 2007.

Il a également pris la décision d’installer le siège social de l’association à Paris et d’y ouvrir des bureaux. Cette décision fait suite à une modification des statuts permettant, notamment aux collectivités provinciales, départementales et régionales d’adhérer.

L’objectif est de rapprocher l’ACCD’OM des centres de décisions nationaux et européens, de mieux sensibiliser les pouvoirs publics aux singularités ultramarines, de conforter son rôle de force de propositions et enfin, de devenir un interlocuteur privilégié sur tous les grands dossiers importants pour le développement des régions d’outre mer.

L’ACCD’OM, créatrice de lieux d’échanges et de réflexion

Les congrès, qui se tiennent le plus souvent en Outre Mer, réunissent chaque année entre 200 et 400 élus venant de tous les territoires. Depuis 2023, l’ACCD’OM s’est également lancée dans l’organisation de colloques thématiques pour approfondir certains sujets. 

Deux priorités orientent la vie de la structure

Communication et responsabilités des élus

Outre les congrès qui sont des lieux d’échanges et de réflexion, l’association qui se veut cadre permanent d’action et de proposition, pour multiplier les possibilités d’échanges. La mise en réseau de toutes les collectivités et de tous les élus est un objectif.
 
Une revue de presse journalière est mise en ligne et expédiée, à travers une liste de diffusion, à presque deux mille destinataires. Elle permet de mettre en avant les actualités pertinentes de l’ensemble des territoires ultramarins et ainsi d’offrir à nos adhérents un aperçu de la situation dans chaque territoire. 
 
L’association a également édité, en 2003 et 2004, un magazine, « OUTREMAG », dont elle a arrêté l’édition pour des raisons financières, exceptée à l’occasion des congrès. L’édition de ce magazine, avec d’autres partenaires, est donc toujours d’actualité et est mise à disposition de tous avant le commencement de chaque congrès. 
 
L’objectif, par les échanges d’information et d’expérience et la prise de conscience de la place de l’élu dans le devenir des territoires et des populations, est de conforter les élus dans leur fonction de décideur, et de leur donner les moyens d’assumer les responsabilités qu’ils ont sollicitées de la population.
 
À l’occasion des états généraux annoncés par le Président de La République, l’association a aussi mis en place un site internet opérationnel depuis le 23 mars 2009 qui est régulièrement mis à jour et sur lequel l’ensemble de l’actualité de l’ACCD’OM est mise en avant.

Développement durable et solidaire

La biodiversité en outremer, représentant environ 80% de la biodiversité française, est un patrimoine naturel d’une richesse exceptionnelle. La préservation de la biodiversité faunistique, floristique et des paysages, plus riche que celle de toute l’Europe continentale réunie, est donc d’une importance capitale. S’ajoute  à cela une exposition élevée aux conséquences du changement climatique qui témoigne de la nécessité d’une résilience ultramarine à tout égard.

Forte de cette réalité, l’ACCD’OM se mobilise dans cette voie. L’association est adhérente et membre du Conseil d’administration du Comité 21 depuis 2002. Depuis 2012, l’association est aussi en partenariat avec l’IFREMER sur la problématique de l’exploitation des ressources marines et sous-marines qui concerne tous les territoires. L’objectif est double, informer les élus du potentiel et des risques, notamment écologiques, et s’assurer que l’exploitation bénéficie en priorité aux populations locales. Une première conférence à destination des élus s’est ainsi tenue en 2012 à la Réunion.

Depuis plusieurs années, l’association se préoccupe également de la situation de la fonction publique en Outre Mer. Elle a organisé chaque année depuis 2013 les assises des Centres de Gestion des Outre-Mer. Elle travaille en étroite collaboration avec les associations locales des Maires, avec l’AMF et en partenariat avec la FNSEM, l’APVF, l’AFCCRE dont elle est membre du Comité Directeur et les Eco-Maires.

Porte parole de ses adhérents, l’ACCD’OM veut être utile au développement général de l’outre mer en confortant son rôle d’acteur, de force de proposition et d’action et en devenant un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics. Cela passe aussi par la promotion de la coopération régionale, une donnée importante d’insertion et de partage dans chacune des régions d’influence de l’association que sont la zone Pacifique (Polynésie et Nouvelle Calédonie), la zone Antilles-Guyane (les DFA) et la zone Océan Indien (La Réunion et Mayotte).

L’Outre-Mer, un capital naturel à préserver pour le futur

Notre positionnement géographique dans les trois océans et notre place importante dans la biodiversité planétaire justifient et nécessitent que l’Outre-Mer français bénéficie d’un traitement particulier de l’Etat et de l’Europe

Avec une surface quatre fois et demie plus petite que la métropole, les collectivités françaises d’outre-mer abritent comparativement 100 fois plus de poissons d’eau douce, 60 fois plus d’oiseaux, 26 fois plus de plantes et 3,5 fois plus de mollusques endémiques. Ainsi, avec 3 450 plantes et 380 animaux vertébrés uniques au monde, l’Outre-mer accueille autant d’espèces endémiques que toute l’Europe continentale ! Le milieu marin complète ce formidable palmarès avec 10% des récifs coralliens et lagons de la planète.
 
Ce constat exceptionnel est précisé notamment dans le premier rapport “Biodiversité et conservation dans les collectivités françaises d’outre-mer” du Comité Français de l’Union Mondiale pour la nature (UICN) en juin 2003. Cet ouvrage de référence met en lumière, grâce à l’apport d’une centaine d’experts issus d’associations, d’instituts de recherche comme le Muséum National d’Histoire Naturelle, et des administrations, l’exceptionnelle diversité des espèces et des habitats naturels.

Ce patrimoine naturel remarquable est toutefois fragilisé et menacé. Son érosion progressive et dans certains cas définitive s’explique par l’existence d’un grand nombre de menaces : urbanisation, exploitation minière et forestière, intensification de l’agriculture, invasion d’espèces exotiques, pollutions diverses, changement climatique…

Depuis 400 ans, on recense 60 fois plus d’extinctions globales dans les collectivités d’Outre-Mer qu’en hexagone. La France se classe au 6e rang mondial pour le nombre d’espèces d’oiseaux les plus menacées et au 2e pour les chauves-souris.

Les forêts sèches ou semi-sèches qui s’étendaient autrefois le long des côtes ont quasiment disparu à la Réunion. 90% d’entre elles ont été transformées en cultures ou en habitats secondaires. En Nouvelle-Calédonie, elles n’occupent plus que 1 % de leur surface initiale.

Fondement pour les populations d’Outre-Mer d’aujourd’hui et de demain, la préservation et la gestion durable de ce patrimoine biologique est un facteur clé du développement de ces collectivités dont l’intégration dans les politiques actuelles et à venir est une nécessité absolue.

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